Vous vous demandez si j'ai abandonné mon blogue...No...Not a chance, comme on dit en latin !
Si j'écris moins souvent depuis la rentrée, c'est que je suis complètement dépassée par la gestion de ma famille et mon retour au travail. À ceci s'ajoute une colonie de microbes sans aucun scrupule qui a décidé de d'élire domicile entre mes bronches et mes sinus. Malgré toutes mes bonnes intentions, me voici qui nage en pleine mer de désorganisation familiale.
D'abord, tous les matins, je me suis levée en retard. Le manque de sommeil des dernières semaines, causé par bébé-la-terreur-qui-se-réveille-toutes-les-nuits, m'a rentré dedans. Même s'il a recommencé à dormir depuis une semaine, moi je n'ai pas récupéré. Tous les matins, je me suis changée au moins trois ou quatre fois, incapable de décider quoi mettre la veille. J'avais l'air trop grosse, trop bête, trop poche, bref, toutes les raisons étaient bonnes pour me changer. Et rien que pour me faciliter la vie, mes cheveux ont décidé de se transformer en grosse motte poreuse. Il me faut trois fois plus de temps qu'à l'habitude pour les sécher, les salauds!
J'ai commencé la semaine avec cinq minutes de retard sur l'horaire prévu et j'ai terminé avec une grosse demi-heure. De jour en jour, même si l'aîné fait son gros possible pour respecter toutes les étapes de sa nouvelle routine matinale, bébé-la-terreur, lui, fait tout en son pouvoir pour me ralentir : jeter toute sa nourriture par terre, répandre tout son gruau sur ses vêtements, menacer de détruire une plante ou une lampe pendant que j'essaie d'avaler une toast, faire un gros caca dans sa couche un peu trop tôt pour nier la chose et l'amener tel quel à la garderie, menacer de faire tomber l'étagère de la cuisine ou encore crier au meurtre pour strictement rien. Je vous le dis, cet enfant vient tout droit de l'enfer! Il a tout juste un an et il a déjà cassé tous mes plats en pyrex (une armoire qui n'avait pas été sécurisée), un abat-jour IKÉA (quoi que c'est pas trop difficile à briser) et toutes les télécommandes (la moitié des boutons ne fonctionnent plus!!!).
Bref, à ceci, s'ajoute mon incapacité à gérer la vie du petit matin. Je peux gérer d'énormes projets super complexes au boulot, mais le petit matin me pose un problème, car une partie de mon inconscient refuse de se sentir bousculé. Et c'est ainsi que la portion incontrôlable de mon cerveau (gauche ou droite?) m'empêche systématiquement de penser avant 7h00. En fait, c'est cette partie bizarre de ma petite tête qui m'oblige à prendre un café alors que je n'ai A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pas le temps d'en prendre un. Cette même portion de ma petite tête m'oblige même à lire le J-O-U-R-N-A-L. Hummm...ça va mal, très mal et de mal en pis.
Et hier matin, tout a foutu l'camp! Une demi-heure trop tard, j'ai « strappé » mes deux petits monstres à leurs sièges respectifs et j'ai foncé tout droit vers l'école, puis la garderie. Mais j'étais tellement en retard que j'ai manqué le dernier train offert sur la rive-sud (à 8h20). Je me suis donc résignée à prendre la voiture pour me rendre au boulot, mais mon cerveau un peu désorienté a décidé de me faire prendre la mauvaise sortie sur l'autoroute et je me suis retrouvée sur le mauvais chemin, quelque part dans la campagne « longueuilloise » (oui, ça existe la campagne par là-bas!), pas très loin des vaches et des boeufs. Quelque part entre l'aéroport de St-Hubert et un champ de blé d'inde, je jonglais avec l'idée de retourner dans le trafic de la 116 et celle de me frayer un chemin dans la banlieue des banlieues en direction du pont Jacques-Cartier. Finalement, je me suis retrouvée sur le pont sans trop savoir comment, mais juste pour me narguer un peu plus, ça avançait à pas de tortue alors que le gars à la radio disait que l'heure de pointe y était terminée. Grrrr.
Tout ça pour vous dire qu'il ne faut pas sous-estimer les écueils d'un retour au boulot avec des petits monstres à la traîne et un groupe de microbes organisés pour vous faire déraper. Malgré toutes les bonnes intentions, la période d'adaptation à la nouvelle routine est parfois un peu plus longue que prévue et ce, même si on se croit très expérimentée avec un premier enfant. Le fait d'en ajouter un deuxième à l'équation (surtout si c'est une adorable petite peste), complique les choses. Et si en plus votre cerveau décide de ne pas coopérer, c'est le désespoir.
Sur ce, je vous souhaite un bon week-end et moi, je vais essayer de récupérer de cette semaine difficile.
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